JEUDI 11 décembre, 2014

11_ SE PRÉPARER POUR LA MOISSON

Aussi clairs que la lumière du soleil


Lisez Jacques 5.12.

Les commentateurs se sont creusé la tête pour comprendre pourquoi Jacques semble faire toute une histoire du fait de jurer par des serments. Même si l’intention était d’interdire tout discours de ce type, pourquoi cela semblerait-il important « par-dessus tout » ce dont il a parlé précédemment dans ce chapitre ou même toute sa lettre ?Est-ce vraiment une question aussi importante que cela? Il nous faut garder à l’esprit ce que nous avons vu à travers notre étude de cette épitre: que Jacques ne se contente pas d’une foi superficielle ou d’une religion formelle, malgré les caricatures que l’on entend parfois à son sujet. Jacques est absolument centré sur l’évangile, à tel point qu’il établit des standards trop élevés pour que l’on puisse les atteindre sans le pardon de Dieu et sa grâce. Nos paroles révèlent ce qu’il y a dans nos cœurs : « C’est de l’abondance du cœur que la bouche parle » (Mt 12.34). La théologie de Jacques est imprégnée de la pensée de Jésus, qui nous ordonne: « Mais moi, je vous dis de ne pas jurer du tout: ni par le ciel, parce que c’est le trône de Dieu ni par la terre, parce que c’est son marchepied, ni par Jérusalem, parce que c’est la ville du grand roi » (Mt 5.34, 35). Apparemment, certains juraient par leurs cheveux de leur tête pour garantir leurs paroles (V 36). Mais Jésus a dit que tout cela était mal: « Que votre parole soit “oui, oui”, “non, non” » (Mt 5.37).

Tout appartient à Dieu, dont chaque cheveu de votre tête (même si, dans certains cas, il n’y en a pas beaucoup !), aussi « n’avons-nous rien qui nous appartienne réellement à offrir en garantie de notre parole [...] Tous les actes du chrétien doivent être aussi claires que la lumière du soleil. La vérité vient de Dieu. La tromperie, sous quelque forme qu’elle se présente, vient de Satan. » Ellen G. White, Heureux ceux qui, pp. 74,76. À l’évidence, Jésus n’interdisait pas les serments judiciaires, car lui-même, quand il fut placé sous serment par le Grand Prêtre, n’a pas refusé de répondre, et il n’a pas non plus condamné le procédé malgré de nombreux vices de procédure (Mt 26. 63,64).

Il faut garder plusieurs éléments à l’esprit quand on dit la vérité, et tout d’abord que nous ne connaissons que rarement toute la vérité, y compris sur nous-mêmes, et nous devons donc rester humbles. Deuxièmement, quand nous disons la vérité, elle devrait toujours être dite avec amour et pour l’édification de ceux qui l’entendent.

Lisez Éphésiens 4.15, 29 et Colossiens 4.6. Méditez dans la prière sur le message puissant contenu dans ces textes. Pensez combien votre vie serait différente (et meilleure !) si, par la grâce de Dieu, vous suiviez scrupuleusement ces avertissements.