« Nous trébuchons tous à maintes
reprises » (Jc 3.2). Quel aveu rafraichissant,
en particulier quand on considère combien Jacques
insiste sur le comportement ! Pourtant, notre reconnaissance
du « réel » ne doit pas nécessairement
réduire notre foi en l’idéal de Dieu
pour nous comme ses représentants sur terre.
« Si quelqu’un ne trébuche pas
en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir
tour son corps en bride » (V 2). La forme
du conditionnel en grec implique que ne pas trébucher
en parole est une possibilité réelle. On peut
à peine surestimer l’importance des mots. Les
pensées mènent aux paroles, qui à leur
tour deviennent des actions. Les paroles renforcent également
ce que l’on pense. Ainsi, elles influencent non seulement
ce que nous faisons, mais également ce que les autres
font. Nous sommes interconnectés par le langage.
Le passage de cette semaine contient plusieurs illustrations
de la puissance de la langue. Les trois premières
mettent l’accent sur la façon dont quelque chose
de petit peut avoir des conséquences colossales:
un mors petit diriger un cheval, un gouvernail peut mener
un bateau, et une étincelle peut engloutir une forêt
dans les flammes.
Quels types positifs de « pouvoir des mots »
trouvons-nous dans la Bible? Voir Dt
6.6, 7 ; 23.23 ; Ps 40.3 ; Pr 10.20, 21 ; 12.25 ; Ml 2.6,
7 ; Lc 4,22; Rm 10.6-8.
Les jeunes enfants sont impressionnables, mais, comme des
arbres qui se raidissent et se fixent davantage au fil du
temps, les enfants résistent davantage au changement
à mesure qu’ils grandissent. En un sens, nous
sommes tous des professeurs, que ce soit au foyer ou à
l’Eglise. Du fait que nos paroles ont tant de pouvoir,
il est important que nos pensées soient immergées
dans la Parole de Dieu tôt le matin. Après
tout, qu’est-ce qui nourrit nos pensées et nos
paroles ? L’Esprit de Dieu ou une autre source ? Nous
ne devons pas sous-estimer les énormes changements
qui sont possibles grâce à la Parole de Dieu
(Ps
33.6, comparez avec 2 Co 4.6), contrairement à
d’autres sources.
Les mots sont potentiellement tellement puissants que,
rien qu’avec quelques phrases, on peut anéantir
une personne, peut-être pour le reste de sa vie. D’un
autre côté, des paroles positives peuvent encourager
quelqu’un, peut-être pour tout aussi longtemps.
Si vous aviez de la dynamite entre vos mains, jusqu’à
quel point seriez-vous prudent dans vos gestes ? que dit
votre réponse sur la manière dont vous devriez
gérer cette chose plus puissante encore que la dynamite
?