DIMANCHE 27 mars, 2011

1_ Sur les métiers à tisser

" Face au miroir "


Trois voitures de police convergèrent vers un autre véhicule, conduit par une femme, l'obligeant à se garer au bord de la route. Les officiers de police s'approchèrent, les armes à la main. La femme sortit de sa voiture l'air horrifié, les mains levées.

" Qu'ai-je fait? " demanda-t-elle, tremblante de peur.

Les policiers lui demandèrent ses papiers, puis après quelques minutes chacun se calma et, les armes retournèrent dans leurs étuis.

" Je vous en prie, dit la femme, qu'ai-je fait de mal ? Pourquoi m'avez-vous arrêtée? "

" Vous conduisiez comme une maniaque en faisant des gestes obscènes aux autres conducteurs. "

" C'est pour ça que vous m'avez obligée à me garer en me menaçant avec vos revolvers? "

" Non madame, répondit l'officier de police, nous avons vu sur le pare-choc un autocollant avec des symboles chrétiens et nous avons pensé que la voiture avait été volée."

Cette histoire stupide (nous l'admettons) illustre malheureusement un triste point certains chrétiens, ou soi-disant chrétiens, ne respectent pas l'idéal élevé auquel leur foi les appelle. Quelques-uns y parviennent mieux que d'autres, mais nous avons tous des défaillances. Quel chrétien, en se regardant dans le miroir, voit dans celui-ci le visage d'une personne reflétant parfaitement le caractère de Jésus ? Aussi fidèle soit-il, peut-il prétendre avoir ne serait-ce qu'une once de justice ? N'est il pas horrifié par ce qu'il devine derrière les apparences?

Lisez Es 64. Quel est le message donné ici ? Quelle image est utilisée pour décrire la justice humaine? Que signifie-t-elle? Quelle espérance ressort de ce chapitre?

L'expression: << vêtement souillé >> évoque un vêtement souillé par le sang menstruel. Pourrait-on trouver image plus forte pour décrire la justice humaine après la chute? L'apôtre Paul reprend ce thème dans Rm 3, où il dit clairement que les Juifs comme les païens sont semblables devant Dieu, car ce sont des pécheurs ayant besoin de la grâce divine. Es 64 pourrait être considéré comme annonciateur de Rm 3, soulignant notre condition problématique de pécheurs tout en nous laissant une espérance.

Nous est-il arrivé, récemment, d'avoir une réflexion sur nous-mêmes afin d'analyser nos pensées, nos motivations secrètes et nos désirs ? Qu'avons-nous découvert ? Avons-nous été horrifiés? Quelle est notre unique espérance?