Jésus
a clairement déclaré: " A quiconque
il a été beaucoup donné, il sera beaucoup
demandé ; de celui à qui on a beaucoup confié,
on exigera davantage. " (Lc 12.48) C'est là
un important principe que nous, les adventistes, devrions
prendre au sérieux étant donné tout
ce qui nous a été donné. Comparez les
vérités que nous avons reçues avec
d'autres doctrines (les tourments éternels de l'enfer,
le sabbat abandonné pour le dimanche, les cent quarante-quatre
mille Juifs vierges prêchant l'Evangile au moment
où l'Eglise sera secrètement enlevée
durant le règne de l'antichrist), afin de bien comprendre
tout ce qui nous a été confié.
C'est
l'existence de ce principe qui rend le péché
d'Aaron et l'épisode du veau d'or aussi graves.
Lisez
Ex
32.1-6. Quelle excuse Aaron pouvait-il présenter
pour avoir pris part à une apostasie aussi flagrante?
Cette
apostasie était déjà en soi assez terrible,
mais qu'Aaron ait accepté d'y prendre part semble
encore plus incroyable. Pensez à tout ce qui lui
avait été accordé. Dès le début,
il se trouvait aux côtés de Moïse (Ex
4.27.30) ; il avait été son porte-parole
devant le pharaon (Ex
7.1); il avait lancé le bâton qui était
devenu serpent (7.10);
il avait frappé les eaux qui s'étaient changées
en sang (7.20)
et il faisait partie des quelques personnes qui avaient
eu le droit d'approcher le Seigneur d'une manière
toute particulière (Ex 24.9, 10). En fait, Aaron
jouissait de privilèges que peu d'hommes avaient
reçus au cours de l'histoire et : pourtant, quand
vint l'épreuve, il échoua misérablement.
Cependant,
il s'est passé quelque chose d'exceptionnel : non
seulement Dieu a pardonné Aaron, mais il lui a permis
de porter les vêtements sacrés en tant que
premier grand prêtre de la nation, type du ministère
sacerdotal de Jésus lui-même (He
8.1). Alors même qu'il s'était rendu coupable
d'un terrible péché, il a également
été le bénéficiaire de la grâce
rédemptrice de Dieu, grâce si profonde qu'elle
lui a permis non seulement de recevoir le pardon divin,
mais aussi d'exercer une fonction sacrée qui, en
soi, était tout entière tournée vers
la grâce, la miséricorde et le pardon. Ainsi,
la vie d'Aaron est l'exemple même de la miséricorde
et de la rédemption offerte à tous en Christ.
Nous
est-il arrivé d'échouer misérablement
malgré tout ce que nous avions reçu ? L'exemple
d'Aaron ne nous donne-t-il pas de l'espoir, montrant que
malgré nos erreurs tout n'est pas perdu ?