Lisez Jacques
2.1.4.
Il sagit, entre autres, dune étude comparative.
Une personne est riche, bien habillée, et apparemment,
importante, tandis que lautre est pauvre, habillée
modestement et apparemment, nest personne. Lune
reçoit la courtoisie maximale, lautre uniquement
du mépris. Lune reçoit un fauteuil confortable
et éminent. Lautre sentend dire de rester
debout plus loin, ou de trouver une place par terre.
Le tableau nest pas très beau à voir,
surtout parce quil décrit (potentiellement
en tout cas) quelque chose qui arrive durant un culte !
Le terme grec pour « assemblée »
au verset
2 est synagogue, sans doute en référence
à un service de sabbat juif-chrétien, dont
beaucoup se tenaient dans des maisons (voir
Ac 18.7, 8).
Dans la culture gréco-romaine du premier siècle,
limage publique et la position sociale que lon
avait étaient importantes par-dessus tout. Ceux qui
avaient des richesses, de linstruction, ou bien de
linfluence politique étaient censés
utiliser ces atouts pour améliorer leur réputation
et augmenter leurs bénéfices personnels. Tout
don important fait à des projets publics ou religieux
mettait le bénéficiaire dans lobligation
de rendre la pareille au donateur, La bonté était
récompensée par la loyauté, et la générosité
par lappréciation publique. Les quelques membres
de la haute société qui assistaient aux services
chrétiens sattendaient à un traitement
de faveur. Ne pas tenir compte de ces attentes aurait amené
la disgrâce sur lEglise. Si lon manquait
au « politiquement correct » ou si lon
rejetait les valeurs sociétales, cela constituait
une faute diplomatique et causait des divisions.
Lisez Marc
2.16 et Luc 11.43.
Ce nest pas un péché dêtre
pauvre ou riche, mais lun des baromètres de
notre expérience chrétienne est la manière
dont nous traitons les gens qui diffèrent de nous
par lâge, en biens, en instruction, et même
en convictions religieuses. Nous avons tendance à
respecter davantage ceux que nous percevons comme étant
au-dessus de nous sur léchelle sociale et moins
ceux qui sont « en dessous. » Il faut
nous souvenir quil est facile dêtre ramenés
clans les conventions alors que Dieu nous appelle à
être différents (voir Rm
12.2).
Ne nous voilons pas la face : nous ne faisons peut-être
pas les choses de manière aussi publique et insensible
que Jacques le décrit, mais ne sommes-nous pas facilement
sujets à faire du favoritisme ? Comment apprendre
à reconnaitre ce problème en nous, et en fin
de compte, à le régler ?