Juillet - Aout - Septembre

2022

 

Par

Gavin Anthony

 

1.
25 juin – 1er juillet
2.
2 – 8 juillet
3.
9 – 15 juillet
4.
16 – 22 juillet
5.
23 – 29 juillet
6.
30 juillet – 5 aout

7.

6 – 12 aout
8.
13 – 19 aout
9.
20 – 26 aout

10.

27 aout – 2 septembre
11.
3 – 9 septembre
12.
10 – 16 septembre
13.
17 – 23 septembre

 

Sommaire

Le Créateur crucifié


Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle » (Jean 1 :3). « Toutes choses » ont été faites par Lui, Jésus, et pourtant, selon les Écritures, « Jésus pleura » (Jean 11 :35). Le Créateur a pleuré ? De plus, Jésus était « méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance » (Ésaïe 53 :3). Le Créateur, un homme de douleur, méprisé et rejeté ? Et un jour, Il s’écria : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu
abandonné ?
» (Matthieu 27 :46).

Comment ces choses ont-elles pu se produire ? C’est parce que Jésus, notre Créateur, était aussi notre Rédempteur, et en tant que tel, Il était le Dieu Crucifié – le Créateur qui revêtit l’humanité et vécut une vie de privation et de labeur qui se termina à Sa crucifixion à une croix romaine. Ainsi, notre Créateur, celui en qui « nous avons la vie, le mouvement, et l’être » (Actes 17 :28), a souffert d’une manière qu’aucun de nous ne pourrait, en revêtant l’humanité. Nous ne pouvons éprouver que nos propres chagrins, nos propres douleurs ; mais à la croix, « ce sont nos souffrances qu’il a portées, c’est de nos douleurs qu’il s’est chargé » (Ésaïe 53 :4) – il les a toutes portées. C’est l’acte le plus étonnant de toute l’histoire cosmique.

Dans ce contexte (celui du Dieu crucifié étant au-dessus de nous), nous cher- cherons pendant ce trimestre à mieux comprendre l’incompréhensible – notre propre souffrance, les souffrances des chrétiens, de ceux qui ont consacré leur vie à Christ. Nous ne prétendons pas avoir toutes les réponses ou même beaucoup de réponses ; nous affirmons seulement que « Dieu est amour » (1 Jean 4 :8) et que, bien que ces choses se produisent, nous pouvons faire confiance à Dieu malgré elles et, en fait, grandir en grâce à travers elles, peu importe à quel point le processus est douloureux.

Ce trimestre, nous étudierons la Parole de Dieu et verrons comment d’autres, chair et sang, bien que rayonnants de foi, ont néanmoins fait face au désespoir, à la trahison, à la déception, à la perte, à l’injustice et à l’abus (cela ressemble-t-il à tout ce à quoi vous pouvez vous identifier ?) Comment ont-ils fait face à tout cela ? Qu’ont-ils appris ? Que pouvons-nous apprendre de leurs exemples ?

Lorsque nous regardons ces personnes, leurs expériences, leurs luttes et leurs épreuves de foi (qui pourraient ressembler beaucoup aux nôtres), nous devons toujours les voir en contraste avec l’image de la croix. Nous devons toujours nous rappeler que peu importe ce à quoi une personne est confrontée, Jésus-Christ, notre Créateur et Rédempteur, a tra- versé pire.

Notre Dieu est un Dieu qui peut éprouver la souffrance. Même Albert Camus, à peine chrétien, comprenait certaines des implications de la croix et des souffrances de Dieu : « La nuit du Golgotha n’a autant d’importance dans l’histoire des hommes que parce que dans ces ténèbres la divinité, abandonnant ostensiblement ses privilèges traditionnels, a vécu jusqu’au bout, désespoir inclus, l’angoisse de la mort. » (Albert Camus, L’homme révolté, Paris : Les Éditions Gallimard, 1951, 133e édition, p. 41). Ou, tout comme l’exprima Ellen G. White : « La croix révèle à nos sens émoussés la blessure faite à Dieu par le péché dès le début. » Éducation, p. 215.

Nos leçons ne sont pas une théodicée, c’est-à-dire, la justification de Dieu face au mal. Au contraire, comme nous l’avons dit, elles constituent une tentative de nous aider à traverser la souffrance inévitable à laquelle nous sommes tous confrontés ici dans un monde où le péché est aussi facile à commettre que la respiration. Ce que nous allons essayer de montrer est que la douleur, la souffrance et la perte ne signifient pas que Dieu nous a abandonnés ; cela signifie seulement que, même en tant que croyants, nous partageons maintenant le lot commun d’une race déchue. La différence est que, à travers Jésus et l’espérance qu’Il offre, nous pouvons trouver un sens et un but dans ce qui semble être dénué de sens et de but et que, d’une manière ou d’une autre, même si nous ne pouvons pas imaginer comment cela arrivera, nous pouvons faire confiance à la promesse que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu » (Rom. 8 :28, LSG) – le Dieu qui a aussi souffert toutes choses, bien qu’Il ait fait toutes choses, (et c’est pourquoi nous L’aimons).

Gavin Anthony, le principal contributeur de ce trimestre, a grandi au Sri Lanka en tant qu’enfant missionnaire. Il a travaillé comme pasteur en Angleterre et était président de Fédération en Islande lorsqu’il a écrit ces leçons.