Lisez 2
Pierre 1.16-21
Que dit-il de si important sur la prophétique ?
Pierre avait été témoin de beaucoup de choses
en son temps, et il en dresse une liste non exhaustive dans ce passage
: le baptême de Jésus (2
P 1.17), sa transfiguration sur la montagne (2
P 1.18), et la confirmation des prophéties concernant Jésus
(2
P 1.19). Chacun de ces événements a eu un profond
impact sur Pierre, et pourtant, il s'attarde davantage sur le dernier
: les prophéties. C'est peut-être lié à
ses échecs en tant que disciple. Combien de fois Pierre avait-il
négligé d'écouter ce que Jésus disait,
pensant qu'il savait déjà de quoi on parlait ? Combien
de fois Jésus avait-il prédit le traitement qu'il allait
subir aux mains des principaux sacrificateurs de Jérusalem ?
Et pourtant, à plusieurs reprises, quand les choses sont arrivées,
exactement comme Jésus l'avait dit, Pierre n'était pas
prêt. Sans doute, " le fiasco " le plus cuisant
de tous fut quand Jésus prédit que Pierre le renierait.
Pierre était tellement sûr que cela n'arriverait pas.
Mais quand c'est arrivé, cela fut certainement le pire moment
de sa vie.
C'est peut-être pour cette raison que Pierre entreprend de
clarifier ce que signifie être un disciple fidèle de Jésus.
Il rappelle aux disciples les promesses plus précieuses et les
plus grandes " par lesquelles ils peuvent devenir participants
de la nature divine ", contrairement à ceux qui sont
prisonniers de la corruption qui existe dans le monde par la convoitise
(2 P 1.4, Colombe). Pour s'assurer que les croyants ont bien échappé
à la corruption, il dresse la liste d'un certain nombre de qualités
étroitement liées qui définissent le mode de vie
du chrétien : la foi, la vertu, la connaissance, la maitrise
de soi, la persévérance, la piété, la fraternité,
et l'amour (2 P 1.4, Colombe). Chacune se construit sur l'autre, et
ensemble, elles forment un tout complet, comme les ingrédients
d'un gâteau. Paul appelle ces qualités un " fruit
", et non des fruits (Ga
5.22, 23), car elles forment un tout indissociable.
Pierre va plus loin en disant que les croyants ne tomberaient pas
s'ils intégraient ces valeurs dans leur vie et il leur demande
" d'affermir [leur] vocation et [leur] élection
" (2 P 1,10, Colombe).
Souvenons-nous que Pierre adresse son épître à
des chrétiens déjà établis dans la foi.
Il ne dit absolument pas que se conformer à une série
d'obligations nous assurera un billet pour le ciel. Il met simplement
en opposition les attitudes et les comportements qui prédominaient
à l'époque, et appelle les chrétiens à
consacrer leur énergie à des choses positives plutôt
que négatives.