Pierre nous a avertis de ce que diraient les moqueurs : " tout
demeure comme depuis le commencement de la création "
(2 P 3.4). Ce n'était pas nouveau. Les mêmes sentiments
se sont exprimés avant le Déluge.
" Les années s'écoulant sans amener de changements
apparents dans la nature, ceux qui avaient senti l'aiguillon de la peur
commencèrent à se rassurer. Comme beaucoup de gens à
notre époque, ils pensaient que la nature est supérieure
au Dieu de la nature, et que Dieu lui-même ne peut modifier ses
inflexibles lois. Arguant que si la prédiction de Noé était
correcte, notre globe serait jeté dans un état de perturbation,
ils concluaient et faisaient croire au monde que cc message n'était
qu'une mystification. S'il y avait un met de vérité dans
ce que disait Noé, observait-on, nos savants s'en apercevraient.
Et pour marquer leur mépris de l'avertissement divin, ils se livraient
de plus en plus aux plaisirs. "27
Aujourd'hui, " les savants " nous disent la même
chose : les lois de la nature sont fixes et bien établies, et
les choses continuent comme avant. En un sens, c'est ce qu'enseigne la
théorie de l'évolution : la vie est née grâce
à un processus naturel que l'on peut expliquer, en tous cas en
principe, à travers l'action des lois naturelles qu'un jour la
science nous expliquera pleinement, et tout cela sans aucun besoin de
la divinité. Les " savants " avaient tort à l'époque
déjà, et ils ont également tort aujourd'hui. Pas
étonnant que Paul ait écrit : " la sagesse de
ce monde est folie devant Dieu " (1 Co 3.19). C'était
le cas du temps de Noé, du temps de Pierre, et à notre
époque également.
Malgré toutes
les raisons que Pierre avait de croire en Jésus, Il mettait tout
de même l'accent sur la certitude de la parole prophétique.
Pourquoi la prophétie est-elle si importante pour nous ? Comment
la prophétie contribue-t-elle à prouver que jésus
était bien le Messie lors de sa première venue ? Quelle
espérance cela nous donne-t-il pour la seconde venue ? Après
tout, sans la prophétie, comment pourrions-nous ne serait-ce que
connaitre cette promesse et donc l'espérance de la seconde venue
?
Nous
avons tendance à penser que la pression de groupe ne s'exerce que
parmi les adolescents et les jeunes adultes. Mais ce n'est pas vrai en
réalité. Nous voulons tous être aimés et acceptés
par nos pairs. Après tout, nous avons une meilleure occasion de
témoigner s'ils nous apprécient, plutôt que s'ils
ne nous apprécient pas, n'est-ce pas ? Dans notre volonté
de plaire aux autres, comment prendre garde à compromettre nos
croyances ? Pourquoi de tels compromis sont-ils plus faciles à
faire que nous ne le pensons ?
27 Ellen G. White, Patriarches et prophètes
p. 72.