Dimanche 29 octobre, 2023

5_ Les excuses pour éviter la mission

 

Nos excuses: la peur


Lisez Nahoum 1:1; Nahoum 3:1-4; et 2 Rois 17:5, 6; 2 Rois 19:32-37. Que révèlent ces versets sur Ninive et la relation entre l'Assyrie et Israël? Comment cette relation aurait-elle motivé la décision de Jonas d'aller à Tarsis plutôt qu'à Ninive?

L'une des raisons pour lesquelles Jonas ne voulait pas aller à Ninive était la peur. Les Assyriens étaient des ennemis redoutables, et Ninive était la capitale du royaume.

Aux jours de la division d'Israël, Ninive, capitale du royaume d'Assyrie, comptait parmi les plus grandes villes de l'antiquité… À l'époque de sa prospérité, Ninive était un foyer de crime et de corruption. Le récit sacré nous la dépeint comme une ''ville sanguinaire, pleine de mensonge et de rapine'' (Nahoum 3:1). Dans un langage imagé, le prophète Nahum la compare à un lion cruel et dévorant. ''Quel est celui que ta méchanceté n'a pas atteint?'' (Nahoum 3:19) dit-il. " Ellen G. White, Prophètes et rois, p. 364.

Ninive était une ville magnifique. Les historiens nous disent que Sennachérib avait considérablement élargi la ville, y compris la construction d'un immense palais au sud-ouest qui mesurait à lui seul 503 mètres de long sur 242 mètres de large, et contenait au moins 80 chambres. Il avait également construit 18 canaux pour faire venir l'eau dans la ville depuis une distance de 65 kilomètres. La taille seule de ces canaux aurait été intimidante. Mais les Assyriens étaient aussi impitoyables. Dans son récit de la conquête de Babylone, Sennachérib se vantait d'avoir rempli les rues de cadavres de ses habitants, jeunes et vieux, et les sculptures en relief trouvées lors des fouilles représentent des scènes de soldats en train de poignarder des victimes. Ce n'étaient pas des gens que l'on aimerait croiser sur son chemin; ils faisaient usage de la violence, gratuitement et cruellement, contre ceux qu'ils n'aimaient pas. En effet, Jonas avait dû trembler de peur, à l'idée de marcher parmi la masse des habitants de Ninive.

En dépit de tout cela, nous lisons souvent l'histoire de Jonas tout en étant en désaccord sur le fait qu'il avait laissé la peur empêcher l'exécution des instructions de Dieu. Toutefois, nous ne nous rendons pas compte que nous faisons aussi la même chose, c'est-à-dire, nous laisser contrôler par nos peurs plutôt que par Dieu.

Souvenez-vous des moments où vous ressentez fortement l'appel de Dieu à faire quelque chose que vous, par peur, ne vouliez vraiment pas faire. Quelles leçons avez-vous tirées de ces expériences?