Mercredi 1er novembre, 2023
5_ Les excuses pour éviter la mission


Nos excuses: des confrontations incommodes


" Ah! Éternel, n'est-ce pas ce que je disais quand j'étais encore dans mon pays? C'est ce que je voulais prévenir en fuyant à Tarsis. Car je savais que tu es un Dieu compatissant et miséricordieux, lent à la colère et riche en bonté, et qui te repens du mal. " (Jonas 4:2, LSG). N'est-ce pas une belle prière de la part de Jonas?

Lisez Jonas 4. Quel était le problème de cet homme?

Jonas avait une haine si profonde pour les gens vers qui Dieu l'avait envoyé au point de penser qu'il valait mieux mourir que de subir la honte lorsque ses prédictions apocalyptiques contre Ninive seraient vouées à l'échec. Jonas voulait que Ninive soit la prochaine Sodome et Gomorrhe. Il espérait le jugement de Dieu sur ces gens haïs. Quand cela ne s'était pas produit, sa vision du monde fut ébranlée jusqu'à la moelle, et Jonas préférait mourir plutôt que de laisser son monde être bouleversé.

Pour la deuxième fois dans l'histoire de Jonas, Dieu le confronte, non pas avec un sermon ou une parole, mais avec une expérience. Les visions du monde ne se forment pas sur demande. Elles ne changent pas non plus parce que nous entendons quelque chose de nouveau ou de différent. Les visions du monde sont souvent formées et modifiées en fonction des expériences de vie et de la façon dont elles sont interprétées ou expliquées.

La nouvelle expérience que Dieu avait donnée était d'aider Jonas à reconnaitre sa propre vision du monde déformée. Dieu avait miraculeusement fait pousser une plante assez grande en une journée pour offrir suffisamment d'ombre afin de protéger Jonas du soleil brulant. Jonas était reconnaissant, non pas pour Dieu, qui avait accompli le miracle, mais pour la plante. Plutôt que de voir cela comme un miracle immérité, il le voyait comme une bénédiction appropriée et bien méritée qui suivait ses bonnes œuvres. Lorsque la plante mourut, ce fut un malheur qui provoqua la colère de Jonas et son estime de soi, et ses pensées devinrent suicidaires.

L'expérience fut suivie par la voix de correction douce de Dieu, aidant Jonas à voir à quel point il était insensé pour lui de valoriser une plante plus que les milliers d'hommes, de femmes et d'enfants de Ninive, ainsi que leurs animaux.

La fin de l'histoire ne révèle pas la repentance ou non de Jonas. Au contraire, l'histoire inachevée se tourne vers nous. Que faisons-nous au sujet de la préoccupation de Dieu pour les méchants, pour les intimidateurs, pour ceux qui n'ont pas reçu l'évangile à travers le monde?