Mercredi 12 Novembre, 08
7_ L'expiation symbolisée, deuxième partie

 

Le jour des expiations, deuxième partie


Lisez ce qui concerne le rituel du bouc émissaire dans Lv 16.20-22. Qu'enseigne-t-il? Réfléchissez notamment au sort de cet animal, par rapport à celui des autres animaux sacrifiés au cours de ce service.

Le "bouc vivant" (en hébreu: azazel) n'était pas un instrument d'expiation, mais le moyen par lequel le péché et l'impureté étaient chassés au désert. Comment le savons-nous ?

Premièrement, le transfert du péché et de l'impureté sur cet animal avait lieu après que le grand prêtre avait fini l'œuvre d'expiation dans le sanctuaire.

Deuxièmement, le bouc n'était pas offert en sacrifice; il n'était pas tué et, donc, il n'y avait pas de sang à offrir en expiation.

Troisièmement, même si les péchés du peuple étaient "placés" sur le bouc, cela ne signifiait pas que celui-ci les endossait à la façon d'un substitut, comme Jésus. Le contexte montre bien que le verbe employé ici signifie "porter (ou emporter) dans un autre lieu", en l'occurrence "dans le désert" (Lv 16.22). Quand ce même verbe est utilisé pour décrire l'œuvre du Serviteur du Seigneur, il est utilisé seul: "Il a porté le péché d'une multitude" (Es 53.12). Dans ce cas, le Christ n'a porté le péché nulle part, mais il en a endossé la responsabilité et, par cet acte, il a offert son pardon. L'expiation, c'est cela, et non ce qu'effectuait le bouc.

En revanche, le rituel du bouc émissaire était un rite d'élimination. En d'autres termes, le bouc servait à éliminer du campement d'Israël quelque chose qui n'aurait pas dû s'y trouver: le péché et l'impureté.

Durant le jour des expiations, il y avait confrontation entre le Seigneur et une autre puissance.

"Le bouc sur lequel est tombé le sort pour le SEIGNEUR" (Lv 16.9) représentait Dieu; "le bouc sur lequel est tombé le sort pour Azazel" (16.10) symbolisait une puissance contraire, un démon, la source même du péché et de l'impureté. Quand, par l'intermédiaire du bouc, on renvoyait les péchés du peuple à Azazel, on désignait cette puissance comme étant l'auteur du péché. Dieu avait accepté les péchés et l'impureté des Israélites de façon à pouvoir en faire l'expiation et les pardonner, mais cela ne signifiait pas qu'il était l'initiateur du mal. Le jour des expiations annonçait, à l'aide de symboles, la victoire finale de la sainteté et de la pureté sur les forces du péché, de l'impureté et du mal. Il annonçait l'époque où les accusations de Lucifer au ciel seraient une fois pour toutes réfutées et où ce dernier aurait à assumer ses responsabilités en tant que père du péché. Grâce à ce rituel, Dieu communiquait de l'espérance à son peuple en dirigeant son regard vers l'époque où, par la puissance du Christ, une nouvelle création verrait le jour, libérée de la souffrance, de la mort et de la puissance du péché (Ap 21.3, 4).

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