L'être
humain est la plus rationnelle de toutes les créatures de Dieu.
Aussi merveilleux soient-ils, les grenouilles, les chiens, les chenilles
et les ânes ne possèdent pas la faculté de raisonner.
Cependant, outre notre nature logique et rationnelle, nous sommes aussi
des êtres émotionnels. On pourrait légitimement
affirmer que les émotions contrôlent notre vie bien davantage
que Ia raison ne le fait ou ne pourrait jamais le faire. Les
émotions sont une bonne chose; sans elles nous ne serions guère
humains. (Qui ne ressent de l'amour, de la compassion, de la sympathie,
de la peur ou du chagrin?) Les robots fonctionnent sans émotions
; cela nous est impossible. Il est certain que dans un monde pécheur,
les émotions sont souvent source de grandes souffrances. Les
maladies, les guerres, la pauvreté, les catastrophes naturelles,
l'instabilité économique, les problèmes familiaux
- comment tout cela ne provoquerait-il pas des peurs, du chagrin, de
l'angoisse et de Ia tristesse, sentiments qui ne nous sont que trop
familiers? Voyez
également les réactions émotionnelles que le monde
provoquait en Jésus! " Jésus pleura."
(Jn 11.35, La Bible du Semeur) Alors, promenant ses regards sur eux
avec colère (Mc 3.5,). Jésus a dit: " Je suis
triste à mourir " (Mc 14.34). Quand Jésus la
vit pleurer, et qu'il vit pleurer aussi les Juifs qui étaient
venus avec elle, son esprit s'emporta et il se troubla, " (Jn 11.33)
" Méprisé et abandonné des bommes, homme
de douleur et habitué à la souffrance " (Es 53.3). L'épître aux Hébreux exprime bien cette incroyable vérité concernant le Seigneur: "En effet, nous n'avons pas un grand prêtre qui serait incapable de se sentir touché par nos faiblesses. Au contraire, il a été tenté en tous points comme nous le sommes, mais sans commettre de péché."(He 4.15, La Bible du Semeur)Jésus se sentait touché par nos faiblesses; or, comme nous le savons tous, ressentir ses infirmités n'a rien d'agréable. La
tristesse, la douleur, le chagrin... ces sentiments ne sont pas mauvais
en soi et ne constituent pas un péché. Réagir au
tourbillon de Ia vie avec de telles émotions ne témoigne
nullement d'un manque de foi un de confiance. Jésus, lui aussi,
réagissait émotionnellement. Nous sommes aujourd'hui hui à des milliers d'années de "l'arbre de la vie"(Gn 29) Notre ADN a perdu de sa puissance. Nous sommes bien abimés et, contrairement au mythe de l'évolution, nous sommes en régression.
Il n'est donc pas surprenant que le péché, lui aussi,
se soit attaqué à notre santé émotionnelle.
Il arrive si souvent qu'au lieu de contrarier nos émotions, celles-ci
nous contrôlent, allant jusqu'à nous inciter à faire
des choix radicalement mauvais, causant encore davantage de chagrin
et de souffrance. Heureusement, ce n'est pas toujours le cas. Le Seigneur
a pour nous quelque chose de bien meilleur. Les leçons de cette semaine traitent des émotions humaines et présentent des principes bibliques sur Ia façon de les comprendre et de rechercher la puissance du Seigneur afin de les confier à sa souveraineté aimante. Nous étudierons des personnages bibliques en nous concentrant sur leurs réactions émotionnelles aux événements survenant dans leur vie, en positif ou en négatif et nous nous poserons cette importante question: En quoi leurs expériences nous aident-elles a faire face aux nôtres? Il
est evident que certaines personnes, - notamment celles dont les problèmes
émotionnels sont dus a une cause physique, comme par exemple
un déséquilibre chimique interne - ont besoin d'une aide
professionnelle quand c'est possible, même si nous ne devons,
en aucun cas, limiter Ia puissance potentielle de Dieu à guérir
toute vie. Nous
prions pour que les leçons de ce trimestre nous permettent, grâce
à une meilleure compréhension de nos émotions,
de nous tourner vers le Seigneur, qui nous accorde la plus belle émotion
qui soit : l'amour. Quels que soient nos hauts et nos bas, que nous
puissions nous imprégner de cet amour, notamment lorsque nous
sommes " dans le creux de la vague ", puis par la grâce
de Dieu, le refléter auprès des autres. Car finalement,
quelles que soient nos peines, " l'amour ne périt jamais
". (1 Cor 13.8, Darby,). Julian
Melgosa est doyen à l'École de psychologie et d'éducation
de l'Université de Walla Walla, aux États-Unis. |